Tuesday, September 23, 2008

24 ans à Mafate!!


Ho yeah! Ça fait un bon 2 semaines que l’école a commencé… Ouins, commencé c’est un ben grand mot… On fait sweet fuck all… C’est smooth, smooth and a half!! La caf veut pu qu’on partage nos assiettes… Damn! Elle veut qu’on jette nos restes… Fuck it!! Depuis, on va toujours à la caf armé de nos tupperware (qui se prononce « toupère » à Madrid)… hehe! Le temps a passé freaking vite… On est déjà le 18 septembre… YEAH!!

Cette soirée du 18 fut fucking appréciable… J’l’ai passé avec Gade (Gadea… pour ceux qu’y’ont d’la misère à me suivre… hehe!) à manger des fetuccini aux crevettes, à boire du vin blanc et à écouter « Les Poupées Russes »… Les deux se demandant combien de poupées pouvait-il bien nous rester avant de tomber sur cette précieuse petite dernière…

J’ai aussi eu le droit à de beaux petits cadeaux : un parejo, des bolas faits avec amour par ses mains délicates, un p’tit instrument de musique africain, un collier indien et un livre de Freud (Totem et Tabou)… Ok, au nom de l’amour, j’vais y donner une petite chance à ceux vieux chnok sexiste de merde…

Wow… j’pensais pas que je ressentais autant de haine envers ce dude là… Ça doit être à cause de toutes les répercussions que son œuvre a eues en anthropologie… C’est à cause de lui que des mecs, genre Lévy-Strauss, peuvent observer une société et découvrir, grâce à leur intelligence supérieure de Français intello cultivé, les lois inconscientes qui gouvernent ses relations internes… lois qui sont impossibles à percevoir par les membres mêmes de cette société… Ouins, c’est ça mon esti de problème avec Freud… Avec ça maudite psychanalyse, il place l’observateur en position de superiorité du à sa « connaissance » et emprisonne le sujet à un niveau inférieur en mettant en scène « l’inconscience »… and I don’t like that kind of shit… all right!?!

Après cette délicieuse soirée, Sam et Select, 2 dalons réunionnais, sont venus me réveiller avec du rhum… ouch… Chuguer du rhum Charrette (49 degrés) à 8 heure du matin ça fesse en tabarbac!! Ho yeah! J’suis prêt à commencer ma journée… C’est ma fête esti!!


« Ta quoi? »
« Ma fête tsé… ma fête »
« … »
« Mon anniversaire… »
« Ha!! »

Ha ben shit, qui l’aurait cru que c’est juste au Québec qu’on appelle son anniversaire sa « fête »… J’va m’coucher plus vieux et moins cave à soir!!

Ho Yeah! À 5 heure, je rejoins Gadea, qui vient de terminer ces cours à l’Institut d’Administration des Entreprises (une école de merde, vraiment!, où elle poursuis une licence en tourisme), au centre-ville. J’suis grayé en esti! 2 bouteilles de vins dans mon sac! Pis à soir, c’est le gros luxe sale… J’ai payé 4 euros pour chacune des bouteilles… Au y’able les dépenses, c’est ma fête esti!!

Donc, c’est en compagnie de ces 2 bouteilles de grands crus qu’on est allé voir le couché de soleil sur le Barachois, l’espèce de grosse piste cyclable longeant la mer (Malecon-style).

Un peu plus tard, un peu plus saoul, nous nous sommes rendus, bouteille à la main, à un resto spécialement choisi pour l’occasion. Damn que c’était bon, des caris poissons (spécialité réunionnaise), des brèdes à l’ail (des espèces de feuilles de tubercules), un petit rougail tomate (un mélange de tomate et d’oignon, un peu comme du ceviche mais fucking plus épicé) et un bon petit vin rosé… Bonne fête man!!

On s’est régalé… puis, nous avons marché d’un pas léger les 45 minutes nous séparant de la Fac, où un party de la mort nous attendait!! Et oui, c’était aussi la fête… ok, ok… l’anniversaire de 3 autres Mauriciennes et elles avaient primé les résidences au grand complet pour l’occasion!!


Ce fut une maudite bonne soirée… Entouré d’amis récents et de personnes sympathiques qui se montraient toutes des plus agréables avec les « fêtés »… En plus, y’avait les missions de Sam… et oui, le fucker venait toujours me trouver, à chaque heure environ, pour me dire : « J-M, viens ici… mission top secrète… ». À coup sûr, on s’éloignait de la masse pour aller apprécier autour d’une table de pic-nic et on en profitait pour se fumer un petit bédo (un mélange de zamal et de tabac) d’anniversaire!!

Le lendemain, on s’réveillait tous un peu hang over mais avec un esti d’plan en tête. Après avoir snacker sur quelques ananas AKA the freaking best fruit in the whole fucking world, tout a commencé à se concrétiser.

On a sauté dans les chars et on est parti en direction de Salazie. Whoo… Quel ride de char des plus mentales… De la végétation, en veux-tu en v’là, des cascades d’eau par dizaines des 2 côtés de la route, le soleil, les fleurs, le vent… TOUT esti!

On a dépassé Salazie pour se rendre au Col-des-Bœufs, l’une des rares portes d’entré vers un cirque ayant acquis un caractère mystique dans les croyances populaires à la Réunion : MAFATE. Le Cirque de Mafate est le seul des 3 cirques impossibles d’accès aux voitures. Pour t’y déplacer, c’est à pied… Ou si tu viens de monter le Piton des Neiges et que tu es un peu fatigué malgré tes bâtons de marche à la fin pointe de la technologie qui ont été testés lors d’un trek de 30 jours au Kazakhstan, tu peux payé pour une hélicoptère…

Et Mafate est entouré de plein de légendes concernant le marronnage, les anciens esclaves et leurs amitiés avec les Petit-Blancs agriculteurs et pauvres des Hauts…

Whatever, Mafate, c’est le paradis!! J’ai adoré et j’rêve chaque nuit de la prochaine expé qui me permettra d’y retourner…

À notre arrivée, en fin d’après-midi, le Col-des-Bœufs est plongé au milieu d’un épais brouillard… Les vues à couper le souffle, y va falloir se les réservées pour le retour! Brouillard, pas brouillard, on s’lance et on commence à descendre à l’intérieur du Cirque. J’ai même profité de nos 2 heures de marche dans cette ambiance irréelle pour initier Gadea au répertoire musical québécois. Elle a même appris les refrains de Belzébuth (Les Colocs) et de On n’est pas fait en Chocolat (Tricot Machine). Damn Right!!

Arrivé au centre du Cirque, on n’a pas pu apprécier l’immensité et la majestuosité de l’endroit car le brouillard se montrait tenace. Peu importe, on s’est consolé avec un cari poulet, du vin et quelques rhums arrangés (du rhum 50% ayant macéré pendant plus de 2 mois avec des fruits et différentes épices variant selon les recettes…)!! Une autre belle soirée!!

Assis autour du feu, on a tanké, on a fumé, on a chanté… c’était la première de plusieurs cool soirées autour d’un feu réunionnais, bercées par le rythme fucking cool des classiques du Maloya.


On s’est réveillé tranquillement tout au long de l’avant-mid… appréciant les beautés que nous offrait peu à peu cet endroit de rêve… On a chillé au soleil, j’me suis initié à l’art des Bolas (j’aime ben ça!!) et on a, encore une fois, eu droit à un classique de la gastronomie réunionnaise. Cette fois-ci, ce fut un cari canard*… Un canard avec lequel on avait même eu la chance de chiller tout au long de la journée…

*Un cari est un mélange de viandes, de volailles ou de poissons donc la base est composée de tomates, d’oignons, d’ail, de gingembre, de thym, de curcuma et de sauce pimentée. C’est une esti d’bonne base qui te permet de faire à coup sûr des plats débordant de saveurs!!

Puis, ce fut le retour… les vues, les paysages, les panoramas… l’extase visuelle nous attendait!!

Tuesday, September 9, 2008

Le 7e ciel d’Ashram!!

J’ai passé une belle semaine tranquille. La fête a continué et l’école n’a pas encore commencé. J’commence à ressentir le besoin de me grayer et de m’acheter d’la shit pour pouvoir cuisiner et me sentir comme à la maison dans ma petite chambre, maintenant agréablement personnalisée par des photos, des cartes postales, une carte de la Réunion et un mot ambigu en gros caractère (« COEXIST ») (tristesse… pas de poster d’Ani…). Pour me nourrir convenablement et à faible prix, j’ai pris l’habitude de partager un repas étudiant d’la caf avec Gadea, ce qui nous revient à moins 1,50 euros. Damn Right!! Ce qui est fucking acceptable si l’on pense qu’un sandwich américain s’élève à plus de 3 euros dans la majorité des snack-bars. On fait des grosses bouffes aussi, mais la plus part du temps, ça revient plus cher de cuisiner que de manger à la caf, so…

Tout au long de cette petite semaine, j’ai rêvé à l’aventure qui nous attendait : Charles, Caro, Tony et moi. 4 québécois… ce qui corrobore les dires, assez répandus parmi la population Erasmus, voulant que les Québécois soient des crackés du plein-air.

On v’nait de s’planner une expé de la mort… l’expé réunionnaise ultime à nos yeux encore fraîchement initiés au réseau incroyable de sentiers présent dans presque toutes les parties de l’île: le Piton des Neige en 2 jours en montant le long des Dimitiles dans le but d’être à Cilaos pour le Festival de la Montagne. Vous voyez ce que je veux dire?!?

Au levé du soleil, c’est à la course que nous nous sommes rendu à l’arrêt de bus afin de se rendre à St-Louis, pour prendre un autre bus en direction de l’Entre-Deux. C’est en groovant sur « Pas le temps de tout lui dire… toum, toum… ni de quitter la scène…» que notre aventure a débuté. Et oui, la présence continuelle de musique dans les bus de ville ou les cars jaunes (les bus qui relient les villes et villages) est une autre de ses particularités réunionnaises qu’Ashram apprécie de plus en plus. Si par malheur un bus semble privé de musique pour une raison inconnue, ne vous inquiétez pas, un des passagers s’en chargera et remédiera à la situation grâce au speaker de son cellulaire, vous faisans écoutez, à votre grand bonheur, les derniers hits dance-hall de Kaf Malbar ou bien le maloya acoustique de Danyel Waro ou d’Ousanousava…

Finalement arrivé à l’Entre-Deux, la tête pleine de musique et le corps débordant de rythmes à 3 temps, les deux grosses madame travaillant à l’office du tourisme ont tout essayé afin de nous faire rebrousser chemin…


« Mais, c’est un sentier 3 ÉTOILES… »
« Non, mais vous n’y penser pas, il est classé ROUGE… »
« Vous êtes au courant que cette piste est jugée EXPERTE… »


Wow, combien de système de classification les Français ont réussi à inventer afin de classifier adéquatement leurs sentiers… Well, tous ces avertissement avaient le même effet sur notre enthousiasme que celui d’un speech de police expliquant les bienfaits de boire avec modération lors d’un after ball sur une classe de secondaire 5… (Qui se rappelle de Al, Al-cool?!?)

Donc, fuck it(!), on y va quand même… On s’est quand même dit, question de s’auto-rassurer et de se convaincre que nous étions responsables, qu’on arrêterait par pluie ou par grands vents…

Et damn que c’était une bonne idée de continuer! Fuck les madames de 50 ans qui travaillent dans les offices de tourismes!! La trail était splendide, alternant entre terre battue, champ de racines et bolders plus ou moins gros et les vues sur le sud de l’île et sur le Cirque de Cilaos étaient éblouissantes!!
12 heures plus tard, fucking morts et après avoir sués nos vies, nous sommes arrivés à la tombée de la nuit à un campement désert où nous nous sommes installés afin de préparer un repas de haute-gastronomie italienne. En avant la diversité culturelle!! Après nos délicieuses pâtes à la sauce tomate, nous avons fumé un petit joint (gracieuseté de la charmante Gadea) en admirant le ciel étoilé du Sud. J’en reviens pas encore de l’effet d’un ciel inapprivoisé… de cette petite déstabilisation subtile et quasi imperceptible qui te rappelle tout au long de la nuit que tu es ailleurs… Ailleurs…

Inspirés par cette vision et par notre fatigue musculaire, Charles et moi avons pris la sage décision de dormir à la belle étoile et de laisser notre tente se reposer dans son petit dry bag… Good night fuckers!!

Couverts par une fine couche de rosée (ouins, fine étant ici un euphémisme… la rosée réunionnaise est fucking agressive!!) et éclaboussés par les rayons du soleil levant, notre journée commençait!! Damn, qu’on était motivé!! On s’en allait s’tapper la VRAIE partie de la trail. Ce que j’attendais depuis une semaine!! Au menu de la journée, les DIMITILES : des échelles, des falaises de 800 mètres, un relief accidenté comme jamais, une trail des plus étroites et des vues inoubliables sur le Cirque de Cilaos au grand complet.

Cette journée s’est facilement forgée une place de choix dans mon top 5 de mes meilleures journées EVER!! C’était tellement intense comme on dit! J’sais pas vraiment comment l’expliqué… c’était juste fou… La joie de marcher, l’adrénaline procurée par ma légère peur des hauteurs, la beauté de ce qui s’offrait à nous, l’inconnu qui se dissimulait derrière chaque nouvelle côte à gravir… Damn, j’voudrais y être en ce moment… là… Maintenant!!

Arrivée au refuge du Piton des Neiges, on a monté nos tentes et on a enjoyé une dodo à 3,50 euros!! Deux heures plus tard, on dormait comme des bébés (morts).


Beep, Beep!! 4 heure! No time to fuck around! Let’s go! On s’réveille, on s’prépare pis on y va… Yeah! On a réussi à partir avant l’osti d’bunch de touristes français wanna be mordus de plein-air avec leur stock de première qualité brand new!!


Après 1 heure de marche à la frontale dans un univers hautement volcanique, j’y étais… Le premier au sommet!! Whoooooo… Y fait frette que l’tabarnac!! Finalement, on était tous là… 4 québécois ayant fuit les froids mordant du Nord pour se réfugier sur une minuscule île tropicale de l’Océan Indien, entourés de nuages et se g’lant l’cul sur le sommet d’un volcan endormi s’élevant à plus de 3000 mètres...

1 heure plus tard, après avoir enjoyé un gruau bien chaud, le soleil s’est levé devant nos yeux et s’est donné en spectacle devant tous ces vieux touristes pressés de retourner au refuge afin d’aller apprécier le freaking expresso équitable (bien sûr!) de première qualité…

Wow! Magnifique! Incroyable!!

Et la descente le fut tout autant… Au gros soleil, gambadant au milieu de ce terrain post-éruptal qui révélait maintenant ces moindres secrets… La peau chaude, la tête littéralement dans les nuages, les yeux débordant de soleil…

Damn! Vive la vie!!

Après une petite pause au refuge afin de démonter nos tentes et de se comparer aux wannabes sirotant leur café pour nous convaincre, un peu plus, de notre véritable passion pour le plein-air (hehe! J’ai vraiment d’la grosse grudge envers ces fuckers là, on dirait!!), on a descendu à la course les milliers de marches parcourant les 2000 mètres de dénivelé nous séparant de Cilaos… Ouff! Mes genoux m’en veulent encore!!

Arrivé en bas… Le Festival de la Montagne vient nous chercher et nous emporte dans son tourbillon d’activités, d’énergie et de sourires!! Lors de la p’tite ride de bus gratis qui nous a conduit à Cilaos, un cellulaire muni d’un gamin a continué notre éducation musicale qui n’était encore qu’à ses débuts.

Wow!! Le Festival de la Montagne… Des shows de reggae, des stands de dégustation d’vins sucrés de Cilaos pis une quantité incroyable d’activités de plein-air totalement gratuites!!

On a passé notre week-end à se promener, à danser, à tanker du vin, à essayer d’faire du canyonning… On a eu du fun comme jamais!! La plus petite des expériences se transformait, par la magie de l’endroit, en moment à chérir pour le reste de nos vies… À tout moment, le Cirque de Cilaos s’amusait à nous rappeler la chance qu’on avait en nous offrant des vues exceptionnelles de ces crêtes agrémentées par un rayon de soleil traversant les masses nuageuses naissantes…

Le dimanche après-midi est tout de même arrivé et il a fallu trouver un moyen de rentrer chez nous… Pourquoi pas un peu de pouce?!? Ho yeah! (PS : quelqu’un connaît une traduction adéquate pour le mot « ride »?!?) 10 minutes plus tard, j’me r’trouvais avec Caro à l’arrière d’la petite Peugeot de Steve et Manue, parcourant avec une agilité féline les courbes incessantes de la route nous menant à St-Pierre…

J’peux quand même vous avouer ça… j’ai jamais eu le mal des transport… Jamais… Mais là, damn que j’étais proche… LA seule et unique route reliant le Cirque au reste de l’île est le tronçon d’asphalte le plus sinueux du monde… J’vous l’dis esti!!

Finalement revenus à St-Denis grâce au réseau de Cars Jaunes, on s’est séparé et j’ai marché les derniers kilomètres me séparant de la Fac, le cœur léger et la tête lourde de souvenirs impérissables d’une beauté infinie à mes yeux de Nord-Américain…

Tuesday, September 2, 2008

Ashram is back!!

Quelques jours après mon arrivée, Charles (un autre Québécois) et moi, avons planné une petite expé de 2 jours à la Roche Écrite, le sommet le plus proche de St-Denis. C’était cool en esti, sauf qu’on était 13 (whoooo… Hey, est-ce que vous saviez qu’en Espagne, c’est le Mardi 13 qui est considéré comme touchy… WTF!?!) et que la majorité n’avait ni sac à dos, ni matelas, ni sleeping bag… Ouch… J’me sentais moniteur en esti!!

Donc, après avoir passé une journée en ville avec Gadea, une Espagnole de Madrid qui chante comme elle respire, à manger pleins d’fruits exotiques (goyavier, fruit de la passion, mangue, etc.), des samousas au fromage et des fucking délicieux bonbons piments, on a commencé les preps pour notre expé et on a dealer avec notre manque, un peu comique avouons-le, d’équipement…

Après 2 heures d’inévitables gossages et 1 heure d’épicerie, on s’est tous rendu à l’apart de 3 Québécois pour y faire la fête du haut de leur 3 balcons situés au 11e étage d’une tour à logement, et pour y passer la nuit afin d’être proche de la trail au levé du soleil…

5 heure du mat. Le soleil se lève. Moi aussi. Je suis le premier. Hang over comme jamais, mais débordant d’une motivation incroyable, que seulement la perspective d’un bon trek peut t’apporter.

La montée fut un peu difficile, mais quand même correcte… Y faisait surtout fucking chaud!! Mais, j’ai enjoyé chacun des pas que j’ai fait… J’étais de retour dans mon élément : les trails (hommage subtil à Kerouac). Après 6h de montée, à travers une jungle défiant mes propres conceptions de ce mot, on est arrivé à notre campement / lieu de party. Yeah! J’vous le dis, y’avait tellement de différentes fleurs fucked up, d’immenses palmiers, de fougères préhistoriques, de branches, de feuilles… de verts… et pis les odeurs… et les fruits à portée de main… hmmm… c’était fucking mental!!

Et en plus… Damn que j’ai apprécié ma soirée… Le feu, le cheese, le chocolat, les étoiles et le petit joint que j’ai fumé avec Antoine (un autre Québécois) en admirant les constellations de l’hémisphère sud! (C’est à ce moment que j’ai réalisé que mon chercheur d’étoiles était encore plus inutile qu’une bouteille de pristine au milieu du désert… bon ben, faut faire avec…)


Après une nuit paisible dans ma petite hubba, la Roche Écrite nous attendais. À la Réunion, plus qu’ailleurs, il est très important de faire ses sommets tôt le matin, avant que l’humidité venant d’la mer soit transformée en nuage par le relief accidenté de l’île (« Hey, tu veux-tu une phrase qui sonne technique?!? Qu’in toé!!»). À 9h, j’étais au somment, étourdi sous le soleil par la vision que m’offrait le Cirque de Salazie. « C’est beau, c’est beau en tabarnac!! » Du haut d’une falaise d’une centaine de mètres, on pouvait admirer le contour du cirque tout en observant la vie miniature qui s’activait sous nos pieds… Enivré d’un agréable mélange de supériorité dû à notre position en hauteur et d’insignifiance face à l’étendu du paysage… whooo…
On est resté au sommet pour enjoyer cette vue quand même assez surnaturelle pour quelqu’un ayant grandi à la rencontre du Bouclier Canadien et des basses-terres. On « appréciait » (« chillait ») en esti. En retournant, on s’est même payé une petite visite dans une caverne à proximité.



Ce n’était que le début de la journée, croyez-moi!!

En début d’après-midi, on a commencé à redescendre… chacun à son rythme. Moi, j’fermais le groupe en m’assurant que tout le monde allait bien. Malheureusement, ce ne fut pas le cas. Gadea avait des chaussures fucking trop petites pour elle qui lui avait, en moins de 2 heures de marche, coupé les pieds à plusieurs endroits… En bon moniteur que je suis, je lui ai fait des pansements kick-ass et je l’ai attendue. C’était cool en esti! Je recommençais à retrouver peu à peu mon espagnol. De son bord, elle se débrouillait autant qu’elle le pouvait en français. On riait, on chantait… bref, malgré tout, on s’est amusé comme des caves…
« Anda, Forest… Anda!! » (« Marche Forest… Marche!! » ou « Envoye Forest… Envoye!! » si vous êtes Mexicain)

Mais, tous ces merveilleux moments se sont déroulés à son rythme… Ce qui nous a retardé en esti. Tellement qu’à la tomber de la nuit, il nous restait encore une bonne heure de marche…

« Ben correct esti!! »

Après avoir évité toutes les fucking racines à l’aide d’une seule frontale et d’avoir fait du pouce pendant plus d’une heure dans un cartier riche de la banlieue (le tout en chantant des chansons espagnoles et du Pearl Jam), on était de retour aux résidences… sweet Jesus…

J’suis rentré dans ma chambre pour aller prendre une douche, puis je suis retourné voir Gadea à sa chambre pour aller déguster une bière bien méritée… Ce fut une belle soirée accompagnée de thé, de gin tonic, d’encens et de musique… comme j’les aime!!